En Tunisie, actuellement, tout le monde s’accorde que rien ne va
plus. L’Etat est en miette. Le gouvernement est de nature bâtarde ; le
parlement est en disfonctionnement ; le régime politique reste imprécis.
La question qui revient sur toutes les lèvres : Qui gouverne
réellement ce pays ?
Une synthèse des réponses à la question précédente laisse entendre
que nous sommes en état d’anarchie.
Pourtant, une sage lecture du dispositif constitutionnel laisse
entendre qu’un tel dispositif a été mis pour barrer la route au retour de la
dictature (politique) mais pas pour la dictature de l’anarchie.
Nous y sommes.
La Constitution est-elle responsable de cet état chaotique ?
Non.
Ce sont les lois qui ont précédé cette Constitution et d’autres qui
ont été adoptées après.
La loi électorale, celle relative à la justice transitionnelle, le
règlement intérieur de l’ARP, la loi relative à la banque centrale et tant d’autres
lois et mesures laissent entendre que la dislocation de l’Etat Tunisien est un
programme planifié.
Si on tient au dispositif Constitutionnel, on se rend compte que,
théoriquement, L’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) est le centre du
pouvoir décisionnel.
Or , aujourd’hui, on se rend compte que cette ARP est loin d’être
le centre de décision politique.
Tout se passe ailleurs.
Aujourd’hui, par exemple, la collecte des déclarations des
dirigeants syndicaux et politiques laisse entendre que les jours du gouvernement
actuel sont comptés.
La transition politique ne se fait plus via le Parlement mais via
les plateaux audiovisuels.
Qui est responsable ?
Les parlementaires, certainement. Mais aussi le règlement intérieur
de l’ARP.
Ces élus, ont gouté au plaisir de la visibilité médiatique, et
profitant de la faiblesse du dispositif règlementaire parlementaire, ont cru
pouvoir et devoir passer à une communication ultra personnelle (extra
institutionnelle).
Aujourd’hui, c’est à travers des interviews de syndicalistes et « mercenaires »
politiques au profit de certains partis que nous pouvons détecter une « volonté »
de déposer l’actuel gouvernement. Les parlementaires y ont été exclus.
Avons-nous les bons parlementaires ?
Avons-nous le bon Parlement ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire